Quand allaitement rime avec séparation

L'allaitement en lui-même est déjà tout un sujet. Quand on y rajoute les secousses d'une séparation avec le papa et la reprise du travail, l'allaitement peut prendre beaucoup de place.

Pour rappel, je n'ai pas allaité mes 2 premières et ma deuxième s'est avérée intolérante à la protéine de lait de vache. 

Après la naissance de ma seconde, j'arrête de travailler pour m'occuper de mes filles et je me documente sur l'allaitement sans savoir que je tomberai enceinte au 10 mois de ma fille. 

L'allaitement devient alors pour moi une évidence que je n'avais pas pu voir, trop prise par la routine metro, boulot, dodo. 

Mon fils né dans un contexte compliqué. Le père des enfants a changé de comportement avec les filles, je ne suis pas en accord avec le modèle d'autorité qu'il ressent le besoin d'imposer. 

Le papa des enfants change de comportement également avec moi jusqu'au point de non retour. 

Après quelques jours de vie de mon fils, je comprend que la relation est terminée meme si je ne le formulerai au père que quelques mois plus tard. 

Il quittera le logement au 6 mois de mon fils (2 ans de ma fille et 5 de mon ainée). 

Cette période a été un vrai challenge a traversé au global mais également pour mon allaitement. 

Ce combo de chocs émotionnels n'ont pas joué en faveur de ma lactation. 

J'ai du redoubler d'imagination pour stimuler ma lactation pour maintenir l'allaitement de mon fils. 

Je ne croyais pas y arriver. Chaque mois d'allaitement qui s'est écoulé était une vraie victoire. 

Une fois la lactation installée, le challenge a été de la maintenir pendant les périodes de séparation qui ont d'abord été de 2 jours puis pour les vacances, pendant une semaine. 

L'été dernier, j'ai réussi à maintenir 2 semaines au tire-lait tout en travaillant. 

Je peux vous le dire, allaiter son enfant et être séparée du papa c'est possible.

Comment maintenir la lactation pendant une longue période d'absence, je vous partage mes astuces.

Une période de crise avec le papa de votre enfant peut affecté votre production de lait. 

Une des hormones qui contribue au bon fonctionnement de la lactation c'est l'ocytocine, l'hormone de l'amour. Il n'est pas difficile de comprendre que si ça ne va pas avec le papa, vous devriez sécréter moins d'ocytocine. 

Dans certaine situation comme celle que j'ai vécu ou vous subissez du stress, vous êtes en état de peur quasi constant. Vous sécrétez alors des hormones qui vont également toucher à votre production de lait maternel comme le cortisol et de l'adrénaline. 

Votre mission lorsque vous allaitez votre enfant pendant une période difficile avec le papa c'est de bien vous entourez pour vous mettre dans les meilleures dispositions d'amour, de sécurité et de paix intérieur. Cela vous permettra de favoriser votre production de lait maternel.

Si vous avez besoin de booster votre lactation, vous pouvez retrouver tous les conseils que j'ai reçu et qui m'ont été utile dans l'article "relancer ta lactation"

Je me suis rapidement rendu compte que chaque moment ou mon fils était avec son père et ou je ne l'allaitais pas me faisais traverser des bouleversements hormonaux.

Je suis beaucoup plus fatiguée et irritable pendant ses périodes là. 

Ce qui s'explique facilement car si dans les faits, je dors plus quand je ne suis pas avec mon fils. Je rappelle que lorsqu'on allaite on sécrète de la prolactine et de l'endorphine qui permettent un sommeil plus récupérateur. 

Dans les premiers temps mon fils a passé une journée avec son père, puis 2 (un WE). 

Pour la première fois à ses 2 ans, il passe presque une semaine pendant les vacances scolaire avec son papa. 

En plus des fluctuations hormonales, le challenge du maintien de la lactation est lancé.

Vous savez à quel point maintenir sa lactation quand on reprend le travail est difficile. Alors quand on ne voit absolument pas son enfant pendant une semaine, je ne vous raconte pas le challenge. 

Heureusement, je ne vous parle pas d'un nouveau né. Notre première longue séparation s'est faite au 2 ans de mon fils. 

Pendant que lui est avec son père, je dois aller au travail. Je dois trouver une organisation qui me permette de tirer mon lait suffisamment fréquemment pour avoir la quantité nécessaire de lait à son retour. 

J'ai investi dans un tire-lait mains libre à peu près au un an et demi de mon fils. Pour pouvoir avoir une activité en même temps que je tire mon lait. 

J'avais loué jusqu'à lors un tire-lait chez tire-lait express. 

J'ai choisi le Simone Pump de Perifit pour les avis positifs qu'il a, le choix possible de la taille de teterelles et son coût plus accessible que d'autres modèles. 

J'avais besoin d'investir dans un double pompage pour ne pas passer ma vie à tirer mon lait. 

Pour mon retour d'expérience j'en suis très heureuse. Je m'en suis servie énormément et je m'en sers encore !

Il est facile d'usage. J'avoue que j'utilise simplement le tire-lait et pas l'application qui va avec. 

Je tiens à prévenir que pour un bon fonctionnement du tire-lait, certaines petites pièces comme les joints sont à changer régulièrement sinon la capacité de pompage est altérée. 

Les pièces sont disponibles sur le site de Perifit soit en lot soit à individuellement. 

Si vous vous servez à haute intensité comme moi de votre tire-lait c'est un détail que vous devez prendre en compte. 

Je m'organisais pour pouvoir tirer mon lait idéalement 4 fois par jour. 

Le matin, entre midi et deux, en rentrant du travail et avant d'aller au lit. 

Alors oui, ça ne laisse pas beaucoup de place à faire d'autres activités quand je n'étais pas avec mon fils. 

Entre midi et deux je m'organisais pour pouvoir être chez moi car même si j'avais les mains libre, il faut avoir conscience que le volume du tire-lait se voit sous les vêtements et surtout, il fait du bruit. 

Le faire au travail c'est possible. Si vous avez un espace dédié c'est génial. 

Personnellement, je ne me voyais pas répondre aux questions que ça allaient soulever de la part de mes collègues de travail. 

Concernant la durée, j'ai choisi 30 min. le programme qui est automatiquement prévu sur le tire-lait avec une phase de stimulation puis d'expression. 

J'ai constaté que les tirages sont plus efficaces avec un massage des glandes mammaires. 

J'exprime toujours un peu de lait manuellement avant le tirage. 

Ensuite pendant le tirage, je masse avec le point (c'est ce qui fonctionne le mieux chez moi) toutes les 5 minutes environ sur la glande. 

Je fais un mouvement de l'extérieur vers le centre du sein. 

ça rend le tirage plus efficace et ça me permet de ne pas avoir de douleur parce que des poches de lait stagnent dans ma poitrine. 

Vous vous intéressez à la bonne quantité de lait à tirer.

J'ai appris à ne pas regarder la quantité de lait. Je sais que je n'exprime pas autant de lait au tire-lait que lors d'une tétée. 

Suivant le moment de la journée ou je vais tirer, je vais avoir plus ou moins de lait, en fonction de la quantité d'eau que j'ai bu, de mon alimentation, de mon activité, de mon repos. 

Peu importe la quantité de lait que vous tirez, rappelez-vous, c'est d'avoir encore du lait au retour de bébé pour satisfaire son besoin de tétée. 

Je vous témoigne de ce qu'il s'est passé dans mon cas. Ce qui n'est pas une vérité universelle. 

A chaque retrouvaille, ma lactation se trouvant affectée bien que maintenu, s'en suivait une nuit ou deux très difficiles. 

Car bébé a bien conscience de ce qu'il se joue et fait son travail pour faire remonter la lactation. 

Par nuit difficile, j'entends des réveils nocturnes fréquents, un bébé collé au sein de sa maman. 

Le message que je veux passer ici c'est que la séparation avec le papa ne doit pas vous contraindre a arrêter l'allaitement si allaiter est votre souhait. 

Je ne dis pas que c'est facile mais c'est possible. 

Croyez en vous, écoutez-vous, vous êtes mère-veilleuse.